Débat entre deux réacs

Publié le par Fouquier-Tinville


"L'école en panne de transmission" : c'est sous ce titre que l'hebdomadaire Marianne dans son numéro 544 du 22 septembre 2007 a laissé deux réactionnaires (Alain Finkielkraut et et François Bayrou) discuter entre eux de l'avenir de l'Education Nationale.

Extraits choisis :
 
A.Finkielkraut :"La culture est l'imposition d'une forme. Mais, aujourd'hui, on entend par "culture" le "déjà là" de chacun. Aucune forme ne s'impose. Rien n'émerge du "culturel", ce grand magma. Et je constate avec regret que les professeurs devenus "profs" cèdent, pour un grand nombre d'entre eux, à ce despotisme de l'informe."

Contre-vérité évidente : ce ne sont pas les enseignants qui ont mis l'élève "au coeur du système éducatif" (pour citer les textes officiels), mais bien les politiques ! Les enseignants se sont adaptés aux nouveaux programmes et aux nouvelles instructions des Inspecteurs du ministère...
Mais, de toute façon, les élèves continuent d'apprendre à l'école : l'enseignant n'a jamais cessé d'être le guide de l'accès au savoir !

A.F. :"Oubliant que l'école est une institution où chacun doit jouer son rôle, ils se veulent "sympas" avec les "gamins" et certains se laissent tutoyer sans problème."

De nouveau, tout cela est faux : d'où sort-il ce "grand nombre" ? A-t-il mené une enquête sociologique sérieuse ou cède-t-il, lui, à la critique facile et répandu antienseignante (voir Darcos et son obligation de vouvoyer, alors que c'est déjà le cas : aucun enseignant des collèges et lycées de France ne se laisse tutoyer !)

A.F. :"Rien d'étonnant dès lors à ce que le baccalauréat ne sanctionne plus l'accession des élèves à la culture générale mais la déculturation générale de l'enseignement secondaire français et que ses exigences soient inférieures à celles de feu le certificat d'études."

Comment peut-on oser sortir de telles bêtises ? Que ce philosophe médiatique essaie donc de passer n'importe quel bac du jour au lendemain, on s'amusera bien des résultats...
Je rappelle que le certificat d'études sanctionnait la fin de l'école primaire, alors que le baccalauréat s'adresse à des élèves presque majeurs : pourquoi caricaturer autant si ce n'est pour glorifier "l'école de Jules Ferry" et revenir sur la démocratisation de l'école depuis 30 ans ? Que les enfants des classes populaires cessent de venir à l'école et entrent dans les usines, voilà le message !

F. Bayrou : " C'est indiscutable. Le niveau du certificat d'études dans la première moitié du XXe siècle était à bien des égards largement supérieur au niveau de beaucoup de bacs aujourd'hui pour ce qui concerne en tout cas le rapport à l'écrit."

Bien sûr que si c'est discutable, puisque c'est faux ! Encore une fois, quelle enquête sérieuse étaye ses propos ? Aucune évidemment !

Quelle tristesse qu'un journal comme Marianne permette la publication de discours aussi outrancièrement réactionnaires sans prévoir au moins la confrontation avec d'autres idées...




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C
fouquet-tinville, tu es toujours aussi énergique quand il s'agit de calomnier. Bayrou est réactionnaire, où as-tu trouvé cela? Tu spécules et mens comme sous la Terreur.
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S
Les citations de Finkielkraut sont en effet impensables tellement elles relèvent du café du commerce et dans son, cas puisqu'il est médiatique, de la désinformation. Soit il croit en ce qu'il et c'est très simple, il est fou. Soit il prend des postures pour faire passer son point de vue (c'est le moins que l'on puisse dire) à tel point que c'est un menteur.Dans son cas, avec des gens comme ça, il faudrait mieux de se demander si ce n'est pas le "titre" de philosophe et non l'école qui "fout le camp".
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